Le béton à armatures certifiées, le matériau de l’urbanisation durable du futur
Au lendemain des élections municipales, au regard de la montée de ce que les éditorialistes politiques qualifient de vague verte, l’approche écologiste questionne l'urbanisation grandissante. En 2050, 70 % de la population mondiale sera urbaine. Aucune métropole n’échappe aux enjeux de construction. Qu’ils s’agissent d’ouvrages de génie civil, d’immeubles de bureau, d’habitations, comment les architectes, les urbanistes pourront-ils répondre aux besoins de la croissance démographique tout en veillant aux enjeux du réchauffement climatique et à la préservation de la planète ?
Déjà, à Paris, l’ensemble des choix d’urbanisation sont passés au crible pour veiller à la compatibilité des futures constructions. Dans son rapport Terra-Nova, le nouvel urbanisme, Jean-Louis Missika expliquait en 2019 qu’“Un changement d’état d’esprit est nécessaire : il faut faire preuve d’agilité malgré le fait que les travaux d’infrastructure relèvent de la longue durée.”
A Nantes, Johanna Rolland, la maire socialiste réélue en juin dernier avec l’appui des élus écologistes, poursuit son programme de construction de plus de 6000 logements par an en veillant au respect des exigences environnementales. A chaque fois, dans chaque métropole, il s’agit pour les responsables d’adopter les bonnes résolutions pour une expansion urbaine en capacité d’accueillir une démographie galopante tout en s’inscrivant dans la durabilité et le respect de l’environnement.
Les études comparatives sur les matériaux se multiplient. Chacun recherche un référentiel pour mieux prendre ses décisions. Dans ce contexte, la certification AFCAB des armatures du béton démontre ses multiples potentialités, comme l’explique Patrick Guiraud, directeur délégué Génie Civil, Cimbeton.
« Tout d’abord parce que nous avons dans ce domaine deux siècles de retour d’expérience. Le béton armé connaît année après année des expertises de plus en plus fines auxquelles participent largement l’AFCAB. Depuis 20 ans et le début du XXIème siècle, nos connaissances en la matière se font de plus en plus précises. Au XXème siècle, les études se faisaient à l’échelle des gravillons ; aujourd’hui, c’est au niveau des microns et de l’atome qu’on analyse la qualité et la durabilité. »
Autre argument : le béton armé est un matériau local qui nécessite au grand maximum un transport de 20 kilomètres pour être acheminé sur un chantier. Le réseau des fabricants d’armatures pour béton est tout aussi dense sur le territoire. A l’inverse, le bois utilisé dans les constructions, même s’il provient des forêts françaises, est transformé et travaillé à l’étranger. Il consomme des milliers de kilomètres en transport et participe, selon les chiffres communiqués par le Ministère de l’agriculture* à hauteur de 6 milliards d’euros au déficit extérieur de notre balance commerciale.
Autre point primordial qui milite en faveur des armatures certifiées : ces dernières permettent d’économiser de la ressource en matériau. Un béton armé, dont les armatures sont certifiées par l’AFCAB, du fait d’un enrobage réduit, c’est en moyenne un centimètre de moins en épaisseur pour 20 centimètres. Soit un gain de 10 % de la ressource.
Pour ce qui est de la durabilité, les experts ne transigent pas. Alors que la durée d’utilisation envisagée pour des constructions de génie civil est de 100 ans alors que celles des bâtiments est de 50 ans, il est clair que seul le béton armé, mis en œuvre selon les normes et certifié pour sa qualité, est le seul matériau qui offre la meilleure résistance à l’érosion du temps. L’objectif pour tous est désormais de dupliquer sa durabilité pour le génie civil aux constructions d’immeubles.
Outre ces arguments en faveur de la qualité, de la durabilité et des performances, un autre atout du béton armé repose sur ces potentialités technologiques et architecturales. Sans viser d’atteindre les altitudes des Super Tall Buildings, également appelés les Thin Towers, ces nouveaux bâtiments d’habitation et bureaux qui fleurissent depuis 10 ans, à plus de 425 mètres, dans le ciel de Manhattan, les architectes et les urbanistes misent sur l’allègement des structures, et donc le béton armé, pour optimiser leurs futures créations.
Pour réussir ce pari sur l’avenir, la condition sine qua non, repose pour tous sur la garantie de la durabilité et de la sécurité des ouvrages. Chaque porteur de projet le sait : seules les certifications s’appuyant sur des expertises à la manière de l’AFCAB seront en mesure de rassurer tout autant les constructeurs que les assureurs et les investisseurs. D’où l’importance et l’opportunité toujours plus grande de la certification des armatures du béton armé.
ISABELLE LEFORT
Journaliste